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lundi 18 octobre 2010

Jours de grève

Une fois de plus, la France s'arrête et le temps se suspend : transports, éducation, santé, approvisionnements de carburants. Depuis plusieurs mois, les français s'insurgent et tentent de résister aux réformes sociales. 

La majorité des créatrices d'entreprise ont connu le salariat privé avant d'entreprendre. Elles connaissent donc parfaitement toutes ces problématiques de conflits sociaux, "auxquels on ne participe pas, de peur de perdre son poste".

Elles connaissent aussi la pression de l'entreprise et la tension de ne pas pouvoir venir travailler ou arriver à l'heure les jours de grève : oui, ce sont des femmes, et on ne leur pardonne pas la fermeture de classe, la grève de cantine, l'absence de service minimum, les horaires aléatoires de bus....

Mais voilà, la vie les a emmenées sur le chemin de la création d'entreprise.
Horaires flexibles, travail à la maison, facilités de gestion du temps.

Pour autant, nous l'avons déjà vu, concilier la création d'entreprise, la vie de la maisonnée, les devoirs, les courses, les clients, ...... ouf. Ce n'est vraiment pas simple au quotidien, surtout quand la machine à café est une simple machine, toute seule dans une simple cuisine, sans collègues, sans potins sans ragots....

Je plaisante et caricature, un peu. Juste un tout petit peu.

Oui, travailler en solo, c'est usant par moment. La solitude est parfois pesante. Heureusement les réseaux sociaux sont là pour nous permettre de conserver un semblant de vie sociale. ;)

A priori, les grèves ne devraient plus être notre problème : pas d'école? Maman gère.
pas de cantine? Maman gère!! pas de train? Maman gère encore.

Oui mais Maman, elle a aussi créé son entreprise pour faire bouillir la marmite. Et que dire à ses clients?

"pardonnez moi, j'annule le rendez vous car la maitresse de mon fils fait grève et que je n'ai personne pour le garder demain".

Soudain, votre crédibilité de super femme d'affaires en prend un coup.

Et puis un jour de grève, par ci par là, ça passe encore. Mais quand c'est un jour par semaine depuis 6 semaines, comment fait-on pour faire du business entre les grandes vacances et les vacances de la Toussaint?


Maman, elle se demande aussi à quoi ressemblera sa retraite entre petits salaires, petits postes, arrêts maternité, et auto-entreprenariat.....
Elle aimerait bien être solidaire.
Mais, que se passera t il si elle fait grève? Qui s'en apercevra? Qui en sera gêné? Qui lui paiera ses jours de grève?

Et vous? Vous vous les posez ces questions?

Venez raconter vos jours de grève en commentaire!!! Nous attendons toutes vos astuces!

22 commentaires:

  1. Travaillant avec des entrepreneurs comme moi, la grève : connait pas !
    Bon, il est vrai que cela a des effets négatifs quand même : embouteillage de la mort, puis plus d'essence donc rendez-vous en scooter toute décoiffée dans le casque.
    Je fais avec, mais ai-je vraiment le choix ?

    Par contre, j'ai des envies de meurtre plus fréquentes près des manifestations qui m'empêchent d'être à l'heure...

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  2. Franchement, ce post est affligeant, changez de mec ! En effet si vous êtes la seule à gérer les enfants, c'est que vous avez choisi un mauvais papa pour vos chérubins...

    Quant à la question de votre retraite et de ce à quoi elle va ressembler, c'est justement pour ça que des gens font le choix de perdre des journées de salaires (ah ben oui parce que les gens qui font grève ne le font pas pour le plaisir, il perde aussi de l'argent !). Aujourd'hui les gens manifestent entre autres choses pour que les mamans qui ont eu des carrières interrompues ne soient pas encore pénalisé au moment de leur retraite !

    @Tatiana : moi c'est quand je vois ce genre de commentaire simpliste que j'ai des envies de meurtre... Je suis vraiment désolé pour vous que vous soyez toute décoiffée dans votre casque... Pauvre France !

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  3. @Vincent : que de colère dans ce message..
    Cette communauté de créatrices et dirigeantes d'entreprise compte beaucoup de mamans solo, et de femmes dont les maris ont besoin de s'accrocher à leur travail le temps que les affaires démarrent.

    Bien sur beaucoup d'entre nous sont solidaires de la grève. Ce qui ne les empêche pas d'en être dérangées dans leur organisation, ce qui est leur droit le plus légitime.

    Ce post comportait quelques tirades d'humour que visiblement vous n'avez pas saisi. Tant pis.

    Ma réponse vous sera certainement inutile, je vous laisse donc la responsabilité de votre colère.

    @Tatiana : merci pour ton commentaire.

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  4. 19 sept : Encore un jour de travail qui va être particulièrement sportif...Bon, heureusement que nous sommes prévenus un peu avant. C'est déjà ça.
    Je comprends les revendications des grévistes, mais je pense malheureusement qu'il faudra allonger la durée des cotisations pour espèrer que notre système de retraite puisse perdurer. Ou du moins trouver une solution (miracle?), donc autant essayer de les faire cogiter un peu plus au gouvernement ;)
    Par contre, maman de 2 petits monstres et auto-entrepreneur, l'organisation d'une journée de grêve est particulièrement difficile.
    Sans nourrice (elle est en greve), sans école, sans service minimum... pas d'appels possibles, excepté pour les urgences. Et pour le reste, je fonctionne avec la messagerie instantanée et les mails.
    Pour travailler, ce sera en horaires décalés : 5h-9h, 14h-16h (vive la sieste des petits), 20h-... en fonction des besoins.
    Quant aux deux rendez-vous que j'avais, ils ont été décalés ce jour, en prévisions des blocages de demain et des opérations escargots.
    Bon courage à toutes ;)
    Line

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  5. Point de colère, juste de l’exaspération... Je trouve que votre propos est contradictoire avec le fait de vouloir être entrepreneuse. Vous revendiquez (et vous avez raison de le faire) une vision émancipatrice de la femme et en même temps, vous confirmez que vous gérez les enfants et la maison, ce qui est beaucoup moins émancipateur... Je ne souhaitais donc pas vous agresser mais dire que le premier frein à l'entreprenariat pour les femmes n'est pas la grève mais leur conjoint... Puisque vous revendiquez l'humour, je pensais que vous auriez compris cette provocation...

    Ma seule parole agressive était celle autour des envies de meurtre mais que j'avais emprunté @Tatiana, et je veux bien lui rendre ses pulsions assassines...

    Loin de mois l'idée de jouer les trolls, je m'en vais de ce pas, pour ne plus vous importuner...

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  6. Cher Vincent, nos propos ne sont pas contradictoires entre vouloir être une femme entrepreneuse et devoir gérer la maison, les enfants et tout le reste. C'est notre triste réalité. Notre quotidien.
    Si pour vous la solution est de changer de conjoint car ce n'est pas le bon, il n'y aurait plus beaucoup de couples. De plus, peu de femmes peuvent se permettre de se passer du salaire de leur conjoint pour payer les factures.

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  7. Bonjour,
    Commme je vous comprends, je suis passée par là et malheureusement, on est obligée de faire avec ces "abrutis" (je suis plus que polie) qui font grève, qui empêchent la France d'avancer et qui pensent "penser" pour le peuple... ils feraient mieux de "repenser" leur pensée et de voir que 63 millions de Français n'étaient pas dans la rue... Mais où sont-ils ? A la pêche peut-être, sur une planche à voile, sur un cheval (au moins on n'a pas besoin de passer à la pompe) ou sur un scooter...
    Je n'irai pas jusque des envies de meurtres (bien que tout ce que j'entends me déprime et m'agace profondément) mais remontant le temps, revenons au far west, et réglons nos comptes...
    Ce sont toujours les mêmes qui font grève, ceux qui ont des emplois protégés, ceux qui ne savent faire que reculer la France et ceux qui n'ont qu'un petit pois à la place du cerveau !
    désolée pour tous ces mots et maux, mais je n'en peux plus.
    Isabelle

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  8. Bonjour à toutes et tous, pro-grévistes ou non,

    Cette grève concernant les retraites n’a peut être pas le bon motif.
    Partant du principe que l’espérance de vie augmente il me paraît légitime de travailler plus longtemps.
    Force est de constater qu’un bureaucrate n’a pas les mêmes contraintes qu’un ouvrier, mais il est des exercices intellectuels aussi usant que des exercices physiques.
    Et si le problème était simplement un ras le bol général.
    Le ras le bol de voir des politiques voter des lois qu’ils n’appliqueront pas à eux-mêmes. Sénateurs, députés et autres touchent des retraites substantielles, loin des bas de laine du plus grand nombre.

    Demain, je travaillerai à la maison avec ma fille à mes côtés.
    Demain le téléphone chauffera, ponctué par les sollicitations de ma fille.
    Je brasserai factures et devis.
    Je réfléchirai à des recettes communicantes pour mes clients.
    Et comble du bonheur, si le temps le permet, une balade avec ma fille… à pieds !

    Bonne journée à tous et bonne chance à ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule

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  9. Je ne comprends pas cette attitude très française de faire grève à tout va pour tout et rien.
    Oui la retraite c'est un sujet important mais avant d'être contre par principe (ma perception perso) il vaudra peut-être mieux avoir des contre propositions réaliste et réalisable avant d'être contre juste pour être contre.
    Sans être forte en math' il est évident que le système actuel ne peut plus continuer ainsi et il est aussi clair que chacun doit faire des efforts et aussi réduire un peu ses avantages pour le bien de tous et des générations suivantes.
    C'est ça d'être solidaire.
    L'attitude de cette partie des salariés (toujours les mêmes) qui ne risquent pas grande chose à part toucher un peu moins me reste incompréhensible.
    Afin de défendre leurs avantages ils font plus de mal que de bien et n'apportent qu'une opposition sans avoir une solution ce que je trouve déplorable.
    Nous sommes en Europe et avons beaucoup de voisins avec des systèmes et modes de fonctionnements différents certes, mais il vaut mieux regarder ce que font les autres et voir ce qui fonctionne bien et fait avancer un pays qui se trouve en difficulté au lieu de juste "marcher dans la rue et chanter des paroles".
    jeanne

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  10. Bonjour à toutes et tous,

    Ce qui est passionnant dans votre article, c'est le débat qui en découle. On passe de 'On aimerait bien être solidaire mais comment faire en tant qu'entrepreneure?' à la conditon de la femme,le droit de grève et les raisons de celle-ci...

    Je pense que malheureusement la réforme de la retraite n'est que poudre aux yeux pour détourner l'attention des vrais problèmes de la France (Importation non taxée, exportation de savoir-faire, spéculation des banques, etc...) et du coup, cette grève sert de pare-feu au gouvernement pour agir en toute impunité pour le reste.

    Revenons au sujet du jour: Normalement le mardi, j'anime des débats dans Lyon sur l'intimité des adultes et j'ai une boutique en ligne. Bien entendu, je n'ai eu aucune inscription. La peur du blocage, bloque les gens chez eux. Et bien entendu, sans Poste, pas de livraison.
    Alors oui, je me pose la question 'mais de quoi vais-je vivre?' et pourtant ce n'est pas la grève de demain qui me fait poser cette question, mais ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui...

    Bonne fin de journée à vous toutes et tous.
    Bérengère

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  11. Je comprends le besoin de vouloir travailler le moins longtemps possible, c'est humain et c'est aussi ce que j'aimerai...comme tout le monde. Ce n'est pour moi qu'un idéal utopique. Cependant, si la grève dure, qu'adviendra-t-il des salariés des TPE et PME en difficultées qui n'auront plus qu'à licencier ou mettre la clé sous la porte par manque de CA...
    Il ne faut pas oublier que les employeurs qui embauchent le plus sont les TPE, PME, Artisants etc...
    Qui viendra, parmi les grévistes, donner la main à ces salariés privés d'emplois sous prétexte des grèves pour créer plus d'emplois ou arrêter de travailler plus tôt ?

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  12. Arrêtons les généralités et les phrases-clichés.
    Un peu de passions dans ces commentaires ? C'est normal, puisque nous voulons toutes et tous le bien-être dans notre vie.
    Je suis maman de 4 enfants (2 jeunes adultes maintenant, et 2 à l'orée de l'adolescence), je vis et travaille en pleine campagne, l'essence commence à me manquer (sans plus pouvoir m'approvisionner), je décale des rendez-vous, mais je soutiens les grévistes.
    Les propositions autres sont là à qui veut bien les écouter.
    Et si, pour une fois, nous pouvions aller jusqu'au bout (quitte à mettre un sacré bazard, autant le mettre complètement si rien d'autre n'y fait)
    Chacun perd de l'argent, les salariés comme les entrepreneurs, et s'il y a autant de monde dans les rues, c'est qu'il existe (heureusement encore) des convictions fortes et (malheureusement) des peurs pour notre avenir et celui de nos enfants.
    Et si nous osions ordonner à nos gouvernants de refuser de recevoir leurs cumuls de salaires à vie, de refuser leurs voitures de fonction, leurs appartements (que dis-je leurs palaces),d'ordonner à notre cher président non pas d'augmenter son salaire de 170 %, mais de le baisser pour vivre dignement et sans plus, et de venir vivre au sein de la population, certainement que nous n'en serions pas là.
    Certainement aussi que les frustrations seraient moindres, certainement que les compréhensions seraient de nouveau dans les têtes de tout à chacun. L'inégalité est bien là.
    La solidarité n'existe pas dans l'individualité.
    Je n'attends pas une solution miracle, juste un peu de justice.
    Ma retraite ? Je n'en parle même pas, un trou professionnel de 10 ans pour élever mes enfants ne me permet pas d'avoir une retraite. J'ai juste la chance d'avoir un mari, est-ce normal ? Mais c'est un choix, c'est mon choix d'avoir voulu élever mes enfants (un métier à part entière d'ailleurs), plutôt que d'aller à "la course au fric".
    Ce qui ne m'empêche pas de me sentir solidaire de tous, de mes enfants bien-sûr.
    Ce qui ne m'empêche pas d'acheter une baguette et un camembert pendant que je fais mes courses pour les donner toujours au même homme à la sortie de la grande surface, quelques mots et sourires échangés qui font du bien, autant pour lui que pour moi, considérant que c'est bien là une preuve de solidarité. (il eût été préférable que cet homme n'ait pas besoin de moi)
    Alors désolée, mais je préfère prendre les petits moments de bonheur plutôt que de me regarder dans un miroir toutes les 5 mn pour savoir comment ma coiffure peut rester en ordre sous mon casque.

    Anne Graindorge

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  13. Stéphanie-Clyde19 octobre 2010 à 10:43

    J'avoue ne pas comprendre certaines réflexions de la part de femmes entrepreneures, donc gestionnaires : la réforme des retraites n'est pas une manière de détourner les Français de je ne sais quoi (théorie du complot ?) mais bel et bien un problème auquel il aurait fallu s'attaquer il y a 20 ans ! Car en effet sans être forte en maths, l'effet baby-boom que nous avons étudié il y a 20 ans au lycée nous laissait prévoir un problème de financement... et en bonne gestionnaire d'entreprise (ou de ménage), je n'attends pas le 15 décembre pour savoir comment je vais payer mon IS, ou le 1er septembre pour regarder comment payer mes impôts sur le revenus !!!
    Nous avons enfin un gouvernement qui s'attaque au problème (remarquez là il n'y a vraiment plus le choix). La question n'est pas le salaire des députés ou autres élus (ce n'est pas ça qui règlera le problème, même si je ne conteste pas qu'il y a des abus). Ce n'est pas plus la question des salaires des patrons sur le registre de "les entreprises ont qu'à payer plus d'impôts ! ben tiens ! 80 à 90 % des entreprises sont des PME et les patrons ne roulent pas sur l'or.
    Bref restons centrées sur le débat : combien de temps faut-il cotiser pour avoir une retraite ?
    La seule chose qui me défrise dans cette réforme c'est que le système n'est pas égal entre les salariés du public et du privé. Et ce qui me donne des envies de séquestration (je ne vais pas jusqu'au meurtre LOL) ce sont bien les employés des régimes spéciaux type SNCF : je pars à 55 ans avec 75% de mon dernier salaire (qui est le plus élevé), en revanche j'ai cotisé moins que les salariés du privé et comme mon régime est en déficit on va piocher dans le vôtre.
    Ce sont ces gens là qui initient la grève, bloquent le pays, nous empêchent de travailler et vous voudriez que je descende dans la rue avec eux ? Mais ils ne sont absolument pas solidaires, ils font grève justement parce que pour une fois on touche (un peu) à leurs acquis et qu'ils ont peur de finir comme nous !
    Quant à savoir si c'est différent pour une femme que pour un homme ? Non, je dis non. Le fait de "perdre" les trimestres qui nous étaient "donnés" parce que nous avions mis les enfants au monde me paraissait totalement injuste, c'était un acquis d'un autre temps (lorsqu'on voulait favoriser la natalité). Je respecte les femmes qui arrêtent de travailler pour élever leurs enfants... mais c'est un choix personnel, de couple, que la société n'a pas à assumer. C'est entre le mari et la femme et là en effet il faut bien choisir le mari sur du long terme :-)
    Enfin, sans être aussi "cash" que Vincent, oui ce n'est pas parce qu'on est femme qu'on doit tout faire à la maison. Et ce n'est pas parce qu'on travaille de chez nous en partie qu'on doit tout assumer. Sinon nos entreprises ne décolleront pas et nous resterons "cantonnées" à un rôle "subalterne" dans l'apport en revenus de la famille, mais aussi nous aurons moins de retraite...
    Pardon, j'ai été longue mais il y a tellement de choses à dire...

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  14. Tout est dit Stéphanie-Cly, et merci pour ton avis que résume ce que je pense

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  15. Je pense que cette reforme est nécessaire, elle a été menée avec succès dans d'autres pays européens alors pourquoi cela se passe-t-il si mal en France ? Est-ce cette "fameuse" exception française ?
    Pour en revenir au mot solidaire chacun veut bien être solidaire mais en conservant ses acquis.
    Pour le moment les seuls a sortir gagnant de ces journées de grève sont ceux qui vendent les carburants (hausse significative) et bien sur l'Etat qui va empocher les taxes.
    Bonne journée et surtout bon courage pour cette nouvelle journée de grève.

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  16. Un petit texte d'une amie Marie-Pascale Boré (vous pouvez prendre contact avec elle sur viadéo) sympa et juste:
    En ce jour particulier, où beaucoup se demandent où la société française va...où vous devez en tant que responsable d'entreprise faire face à encore plus d'imprévus, causes de stress supplémentaire, j'ai eu envie de vous écrire ceci.

    Comme le dit si justement Hervé Serieyx : "quand on ne sait pas ce qu'il va se passer, il faut savoir ce que l'on veut devenir".
    Aujourd'hui, personne ne peut dire de quoi demain sera fait. Le marché éclate totalement avec une multiplicité des acteurs invisibles (internet, auto entrepreneuriat...). Ce qui était écrit jusque là n'est plus vérifiable. C'est l'effet quantique appliqué à l'économie et qui, à notre niveau, génère encore plus de stress et d'instabilités.

    Comment garder notre valeur? Comment garder le sens de notre travail? Comment croire au développement économique? Comment apprendre à naviguer sans GPS dans cette jungle? Pourquoi parler d'éthique?

    Revenir à l'essentiel! Trouver des repères plus sûrs pour avancer en confiance...

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  17. Merci à Pascal de me citer...
    Pour en rajouter sur le sujet de la retraite:
    pour ma part depuis que j'ai commencé à travailler, il a été convenu que je cotiserai pour les autres mais que je n'en bénéficierai pas quand sera venu mon tour, faute de fonds!
    j'ai commencé en 1990, ce n'est donc pas neuf!

    2ème réflexion: si je suis heureuse dans mon travail et que j'équilibre ma vie personnelle et professionnelle, je ne vois pas pourquoi je prendrai ma retraite...bien sûr! je parle de vocation et non de gagne pain...

    3ème réflexion: je comprends que ceux qui sont dans le système gagne pain à la sueur de son front fassent grève.

    4ème réflexion: si les jeunes se sentent si concernés, c'est bien parce que nous ne leur montrons que le mauvais côté du travail. Il serait peut être temps que chacun reprenne sa place, apprenne à se faire plaisir en travaillant. Il est grand temps de revoir notre manière de travailler et d'organiser le travail!

    Quelle terre allons nous leur laisser?
    Quel espoir nous leur donnons?
    Quel exemple? où est le plaisir de travailler?

    Si vous en manquez, venez me voir, je vous aiderai à le trouver!
    Marie-pascale Boré

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  18. Hé bien, quel tumulte, quel énervement!!! pour ma part, je suis ok avec Marianne Tout dépend comment on se positionne, on peut être trés concernée par cette situation, l'aborder avec reflexion et aussi recul.La preuve par 10 vu l'état actuel des choses l'hystérie n'est guère productive, mais plutot la concertation et l'écoute des autres, que les insultes gratuites (n'est-ce pas Isabelle et Jennifer)... Moi aussi, çà me saoule les contre-temps, les annulations, mais je pense que cela traduit un profond mal être, une révolte qu'on méprise et qui à force d'être contenue va exploser et là bonjour les dégats. Oui il va falloir faire des efforts mais dans les 2 sens, sinon, les laisser pour compte, viendront les régler, alors entre la peste et le choléra, vous choisissez quoi???
    Fabienne-31

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  19. A 15 ans, je ne pensais pas à ma retraite, et il ne me serait pas venu à l'idée de défiler dans les rues, comme les jeunes d'aujourd'hui, pour protéger l'âge de départ légal de la retraite à 60 ans.
    J'avais 15 ans en 1981, en plein ère mittérandienne.
    J'ai commencé à travailler en 1988, et oui, ce n'est pas neuf non plus, et j'ai commencé à me préoccuper de la question des revenus la retraite venue il y a environ 5 ans. Je cotise environ 3000 euros par an à des complémentaires retraites (pas toutes déductibles), en plus de la Cipav, ce qui fait environ 5000 euros par an soit 450 euros par mois, vous m'accorderez que ce n'est pas rien à côté des cotisations d'un salarié...
    J'ai choisi cette solution complémentaire pour prendre le relais des maigres revenus qui vont m'être reversés la retraite venue, au vu des règles délétères de la Cipav...
    Comme j'ai cumulé emploi dans le privé, entrepreneuriat et période de congés sabbatique pour me lancer (sans aide de l'Etat, et oui ça existe), je ne suis pas à la fête, puisque aujourd'hui encore, en projection, c'est mon emploi salarié qui me procure le plus de revenus en proportion dans une future retraite. En euros constants, j'ai regardé sur une période de 42 ans de cotisations, je recevrais 1000 euros au mieux de retraite des organismes officiels (sécu et cipav). voilà pour le moins un résultat peu encourageant !

    Et pourtant, je ne fais pas grève ! Je ne me sens pas concernée par cette grève, et je dirai même plus : je trouve honteux, dans une société vieillissante, de rejeter sur les jeunes générations le problème épineux du financement des retraites, en s'accrochant à ses privilèges pour pouvoir continuer à partir à 60 ans ! Qu'est-ce que travailler deux ans de plus, quand on va vivre en bonne santé jusque plus de 80 ans ?
    Où est la solidarité dont on nous rebat les oreilles à longueur d'émission ?
    C'est être solidaire que de faire grève parce qu'on demande, aujourd'hui, un effort de deux ans de plus dans toute une vie pour sauvegarder le système de répartition des retraites ?

    Ensuite, arrêtons cette langue de bois avec les gens qui commencent jeunes des jobs harassants et qui finissent leur carrière sur les genoux ! Nous ne sommes plus à l'ère de Zola ! Les travaux pénibles ne sont pas la majorité des métiers en France, tout le monde le sait, l'activité économique est passé dans le secteur des services, où on travaille beaucoup sur... un ordinateur !
    Je suis nordiste, les mines, ça n'existe plus, les discours systématiques sur la pénibilité du travail sont agaçants. On se demande si certains politiques connaissent la France d'un point de vue économique.
    Oui, faisons effectivement un effort dans cette loi pour celles et ceux qui travaillent dans le BTP par exemple, dont les métiers sont pénibles, et qui sont loin d'être légion ! Mais pas pour ceux qui sont toute la journée derrière un ordinateur bien au chaud, ou derrière un guichet...

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  20. Stéphanie-Clyde21 octobre 2010 à 18:05

    Bien d'accord Laurence, loin s'en faut que 50% des métiers soient pénibles en France.
    Et si on veut que chacun puisse travailler "correctement" jusque 62 (ou 67) ans, il faut alors plutôt mettre un système de reconversion-formation en place à partir de 45 ans (par exemple) pour certains métiers. Le problème n'est donc plus l'âge de départ à la retraite mais l'évolution des salariés tout au long de leur carrière... un grand débat!
    Pour répondre à Marie-Pascale, j'ai mis de côté pendant 10 ans pour ma retraire complémentaire et je pense que c'est le seul moyen de s'en sortir quand viendra l'heure de la retraite. maintenant je ne peux plus économiser, mais ça reviendra... enfin, j'espère :-)
    Bon courage à toutes et tous.

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  21. J'ai justement reçu mon premier récapitulatif de points retraite et de trimestres. C'est affligeant... aujourd'hui, après avoir travaillé 22 ans, j'ai droit à une retraite royale de 4600 euros par an tous régimes confondus ! Vous avez bien lu, et je suis célibataire, j'ai fait que bosser dans ma vie depuis l'âge de 22 ans et demi, sans aucune interruption puisque je n'ai pas d'enfants, et j'ai été cadre plusieurs années dans une grande entreprise.
    La retraite aujourd'hui par répartition, c'est une arnaque ! Ca n'existe plus. Ce qui me rend malade, c'est que les politiques nous mentent ! Et les grévistes croient encore au père noël en défilant pour quelque chose qui ne veut plus rien dire !

    La solution ? Cotiser par moi même, comme le précise Stéphanie, ce que j'ai déjà mis en route depuis 2003, avec des hauts et des bas, car, comme on le sait, quand on est à son compte, on a des années avec, et des années sans !

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  22. Bonjour à toutes et à tous
    Il est un sujet dont on ne parle jamais, ou alors je n'entends pas, c'est que nous cotisons pour nos parents, grands-parents et parfois arrière grands-parents, qui étaient des fratries nombreuses, qui ont connus les 30 glorieuses et qui ont vu leur espérance de vie augmenter de façon exponentielle. Alors à moins de faire comme dans le film l'Age de Cristal(pour les + de 40 ans)Il n'y a pas de solutions, ils n'ont pas fait assez d'enfants Donc Eh bien pour nous qui vivons les 30 "Merdeuses" (excusez moi du terme) car depuis que je travaille je ne me suis jamais senti à l'abri d'un licenciement
    De plus il ne faut pas confondre trimestre travaillé et trimestre cotisé. En tant que femme avec trois enfants théoriquement j'ai le droit à 6 années mais pas 6 années de cotisations De même comme beaucoup j'ai eu des périodes de chômages et certaines peu rémunératrice donc pas de cotisations pour valider un trimestre cotisé. Et oui Vous pouvez cumuler les trimestres travaillés mais pas les trimestres cotisés Ce qui fait que même à 67 ans je n'aurais pas de retraite à taux plein.
    Alors, la grève n'est plus d'actualité, c'est des solutions qu'il faut rechercher et pour l'instant personnes n'en a

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